Pourquoi s’intéresser aux fourmis ?
Les fourmis ont beaucoup de points communs avec les humains. Comme nous, elles vivent en société et pratiquent la division du travail. Pour que leur société, la fourmilière, vive et se développe, elles doivent se communiquer et se répartir le travail.
Typiquement, une fourmilière comprend une reine, des éleveuses, des ouvrières et des soldates. En plus de cela, selon les espèces, certaines ont développé des aptitudes particulières. Par exemple, certaines espèces défendent des colonies de pucerons pour recueillir leur miellat.
Fourmis – parasols
D’autres, les “fourmis-parasols” collectent des feuilles dans leur nid pour qu’elles se décomposent. Sur ces feuillent en décomposition poussent des champignons dont elles se nourrissent.
Superorganisme
Si vous demandez à quelqu’un quel est le sens de la vie d’une fourmi, il vous répondra d’emblée “Servir la fourmilière”. Si la réponse parait si évidente, c’est parce qu’on perçoit facilement que la fourmi fait partie d’un tout. Citons Howard Bloom pour préciser ce qu’on perçoit intuitivement :
[Début du vingtième siècle], l’entomologiste William Morton Wheeler découvrit en observant leur vie qu’aucune d’entre elles n’était isolée. [Les fourmis] maintiennent toujours un contact, se saluant lorsqu’elles se croisaient échangeant des parcelles de nourritures ingurgitées, adoptant des rôles sociaux qui allaient de la guerrière ou de la servante royale à la responsable du traitement de déchets et à la préposée au classement. … . La colonie agit comme si elle était une créature indépendante qui se nourrit, élimine ses déchets, se défend et se préoccupe de son avenir.
Ensemble, les fourmis forment un superorganisme et cette notion de “superorganisme” est centrale dans le site car on ne peut pas chercher un sens à la vie en ignorant qu’on fait partie d’un tout. C’est à Wheeler qu’on doit le nom de superorganisme.